Sustainable Organic Content : du contenu durable

En m’activant sur Internet et particulièrement sur un blog, j’applique souvent du SOC.
Vous ne connaissez pas ? Normal, c’est une formule de mon cru.

Je l’ai appelée SOC pour Sustainable Organic Content, en français « contenu organique durable ».
J’en fais même le socle de stratégies de contenu…


SOC

Qu’est-ce que j’entends par SOC ?

Sustainable : notion de durée
Organic : naturel
Content : le contenu

On connaît bien sûr l’organic content, le contenu que l’on trouve directement en tapant un mot-clé dans un moteur de recherche, peu importe sa nature.

Le SOC lui, est un contenu fait pour durer, et plus uniquement pour l’immédiateté. On pense long terme. Je le préfère à « contenu froid ». (À ne pas confondre avec un centre opérationnel de sécurité, soit un security operational center ou SOC).

Attention, ne pas confondre du contenu durable avec du contenu long, deux notions distinctes. La notion de durable se rapproche davantage d’une idée d’intemporalité.

J’aime bien cet acronyme car il rejoint symboliquement l’autre définition d’un soc, pièce métallique triangulaire indispensable à la herse qui laboure un champ… On ne se contente pas de faire un petit trou à la main vite fait (buzz), on creuse un véritable sillon (long tail) pour planter et récolter au fil des ans.

L’idée est de produire du contenu valable dans le temps, qui serve sur le long terme. En gros, c’est de l’anti-snacking de contenu.

Les sujets de type SOC

Type de sujets adaptés au SOC :
des réflexions
 et non pas de l’actu logiquement éphémère. Des sujets et questionnements « universels », génériques, peu reliés à l’actualité (« contenu chaud »), mais inscrits dans une connaissance de base. Par exemple, les tutos pour créer un site sont par essence du SOC. Les recettes de cuisine sont aussi un bon exemple.

Dans l’ensemble, un texte (un contenu en général) relevant du SOC, est majoritairement plus utile que futile. Son trafic dépend de son intérêt, de sa valeur.

Un sujet sur la couleur Pantone© de l’année est une info du moment qui deviendra obsolète l’année suivante, avec donc peu d’intérêt pour les internautes à terme (même si, en soi, il fait partie d’une catégorie de marronniers). Tout l’inverse d’un sujet durable.

À l’inverse, mes billets ayant pour sujet la différence entre numérique et digital, ou bien la différence entre une baseline et un slogan, sont visités tous les jours depuis leur publication il y a déjà deux ou trois ans. Ils sont toujours en compèt’ ces deux-là ! C’est typiquement du SOC.

De même, mon billet sur l’orthographe du mot start-up reste très demandé. Anecdote amusante à propos de ce dernier : les mots-clés de requête des visiteurs ne sont pas toujours exactement les mêmes. Ainsi, le 22 décembre, l’un d’eux avait tapé dans Google « start-up tiret ». Histoire de se rassurer. (Je confirme, il y a un bien un trait d’union.)

J’ai également la surprise de constater que ma petite réflexion sur comment l’on faisait avant, quand on n’avait pas Internet (car l’on se demande bien comment on peut vivre sans, aujourd’hui !) est assez cliquée.
Je ne sais si les visites perdureront, on rira peut-être du sujet lui-même dans vingt ans…

Enfin, les billets qui tournent autour des règles typographiques sont régulièrement lus. Même après quelques années. Tout ce qui parle aussi d’Internet en général.

Ces sujets constituent un socle d’intérêt. Attention, je les développe une fois et ne rédige pas un nouvel article sur le même sujet… sauf si un changement majeur intervient (évolution d’une règle par exemple).
Mais bien sûr, on peut aborder un même thème sous un angle différent.

Bref, un SOC se veut plutôt une réflexion de fond sur une question récurrente que les internautes, mois après mois et selon leur âge, vont continuer à se poser. En face, ils trouveront donc un article toujours valable.

Un sujet durable agit contre l’obsolescence

Je viens de découvrir le nouveau billet de Thierry Crouzet, qui parle justement de textes voués à une forme d’obsolescence programmée. Il explique parfaitement cette mécanique éphémère due au mouvement perpétuel du flux de contenu venant heure après heure étoffer la toile, comme un clou chasse l’autre ; sauf à créer un texte plus stable.

Cette notion de stabilité rejoint l’idée de soutenabilité (sustainability) qui, en français, se traduit par « durable » à l’instar du développement durable – bien que cette formulation apparaisse davantage comme un oxymore, et qu’en plus sa traduction française, dès le départ, aurait dû être « soutenable » et non durable.

Un texte durable, ici un article visité et lu sur le long terme (parfois plusieurs années après sa date de publication), est l’essence même de ce qui constitue du SOC.

Des billets inscrits dans le temps

Calendar@HighL’intérêt d’un sujet sustainable organic content réside donc dans le fait qu’il fidélise et qu’il est toujours valable dans le temps, sans risquer de tomber dans les oubliettes comme 90 % des articles sur le Web. C’est un parti pris marketing qui en vaut un autre.

Enfin, si un sujet est répandu, ce n’est pas forcément « le premier qui dit qui y est » qui détient la qualité. Cette dernière réside dans la façon dont vous traitez le sujet, sa pertinence, son bon référencement évidemment, mais également la richesse de son contenu.

Par choix marketing, je ne partage que modérément mes billets de blog, ne buzzant pas systématiquement et à plusieurs reprises sur tous mes réseaux sociaux comme une acharnée du ROI. Pourtant, les visiteurs sont au rendez-vous. Des articles qui vivent leur vie tranquillement mais sûrement. Question de valeur…

Allez, je vous laisse, je vais regarder s’il me reste du SOC en stock.

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2 commentaires sur “Sustainable Organic Content : du contenu durable

    • Anne écrit :

      Bonjour Thierry. C’est vrai que, comme dirait Sempé, « rien n’est simple, tout se complique ». Affaire à suivre, sur la toile ou dans d’autres formats, durablement ou pas. 😉

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