L’attention… au cœur de l’attention

Vous pensez peut-être que le mot-clé de ce début de siècle se cache parmi les suivants :
blockchain, storytelling, smartphone, start-up, SEO, websérie, bitcoin, circulaire, développement durable, pollution, sixième continent, AI, RV, online, télé-réalité, subprime, peapolisation, hashtag, data, etc. ?

Eh bien vous vous mettez le doigt dans l’œil. Le mot-clé principal est une notion qui image à elle seule le déclin de nos communications interhumaines. Il s’agit de…
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En rédaction, la ponctuation, c’est juste la respiration !

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La ponctuation, un phare, un repère qui éclaire et guide

Elle accompagne votre lecture et permet de mettre le ton. Bien utilisée, la ponctuation permet surtout un confort de lecture. Elle rend « tout simplement » le texte vivant.

Le flux des phrases est ainsi structuré. On n’y pense jamais, car les signes de ponctuation sont la plupart du temps tapés machinalement, mais c’est juste magique !
Évidemment, il est préférable de Lire la suite « En rédaction, la ponctuation, c’est juste la respiration ! »

Rédaction Web : savoir écrire, au vrai sens du terme (1/3)

Dans « rédaction Web », il y a WEB, mais il y a aussi et d’abord RÉDACTION…

content seoQuand on parle de rédaction Web, on pense aussitôt et systématiquement à l’adaptation des mots, rebaptisés « mots-clés », traités comme de véritables vaches sacrées, pour plaire au référencement. Car ce qui compte, semble-t-il n’est hélas plus ce que l’on dit mais comment on le dit.

Le concept calculateur de SEO s’est installé au détriment de la belle langue dont l’écriture représentait de la rédaction, enfin, au premier sens du terme…

Rédaction : action de rédiger

Dans « rédaction », il y a d’abord le fait de rédiger, de choisir les mots justes pour créer une phrase. C’est d’ailleurs la définition originelle de ce mot : action de rédiger. Le verbe « rédiger » étant au départ défini par « écrire, formuler ».

Cela peut être une pensée, un message publicitaire, un cours, une démonstration, une histoire humoristique, une annonce, une réponse, un compte rendu, un reportage, un pamphlet, une critique, bref, il existe moult natures de texte et encore plus de styles d’écriture.

Néanmoins, et pour en revenir à ce qui nous intéresse, le but de toute rédaction est donc de rédiger un texte formé de phrases qui ont du sens, à la fois en elles-mêmes et dans le contexte général du texte, du message.

Mais pas seulement. Il est tout aussi important – et respectueux pour le lecteur – de créer des phrases offrant une certaine élégance, c’est-à-dire équilibrées et surtout bien écrites, sans erreurs d’ordre syntaxique, orthographique, grammatical ni même d’ordre typographique… Sans parler du style.

Car si le but premier est de se faire comprendre, il n’en reste pas moins qu’un texte dont le flux coule harmonieusement, comme une rivière, laisse un goût bien plus agréable au lecteur. Au risque de me répéter, il est évident qu’on ne pense pas assez au confort de lecture !

Or, outre une mise en page aérée, le style et le respect des règles de la langue dans laquelle on rédige, y contribuent !

Voir mon billet précédent au sujet des fautes.

Typographie : une histoire de pays

Chaque langue possède ses propres règles typographiques, notamment en matière de ponctuation.
Mais sait-on que celles qui font le plus exception sont les règles françaises ? Étonnant quand on observe que visuellement, elles offrent une meilleure lisibilité.

Quelles sont les différences ?

Des règles typo à gogo

Que ce soit clair : il n’existe pas vraiment de règles typographiques internationales (sauf à utiliser l’Espéranto). Chaque pays à ses propres codes ! Lire la suite « Typographie : une histoire de pays »

Les accents, les enjoliveurs du français écrit

têtedaccentAprès la question du trait d’union, je voudrais revenir sur les accents de la langue française. On connaît les deux accents, aigu et grave, qui parsèment nos textes (moins les SMS… mais passons).

Or, c‘est à force de voir l’accent circonflexe malmené que j’ai décidé de me pencher dessus. Son copain, le tréma, qui n’a rien à voir et qui est moins utilisé, fait également partie du lot.

D’où viennent-ils, qui sont-ils, et surtout où se mettent-ils ? 

Pour répondre à cette dernière question, je viens de terminer un petit dico sur deux accents que l’on oublie trop souvent. Cadeau !

Accent aigu ou accent grave ?

Petit rappel

Ces deux accents distinguent la lettre e.
L’accent aigu, c’est bien sûr celui qui monte vers la droite (vers le ciel ou les aigus comme vous voulez).

L’accent grave, c’est bien sûr celui qui descend vers la droite (vers la lettre). La particularité de ce dernier est qu’on le trouve aussi sur la lettre u lorsqu’il s’agit d’une idée de lieu (où sont-ils passés ?, la ville d’où je viens), ainsi que sur la lettre a lorsqu’elle celle-ci est une préposition et non la conjugaison du verbe avoir.

Bizarrement, à la prononciation d’un accent aigu sur un e, le son ouvert [AI] fait davantage monter le son de la voix dans les aigus, à l’inverse du son [ET] de l’accent aigu sur un e, dont le son émis par la voix est plus « grave ».

Question

Écrit-on événement ou évènement ? Les deux sont corrects (c’est l’Académie française qui le dit). Personnellement, je préfère le premier car l’on prononce plus facilement « événement » à l’oral, et même à l’écrit, on le raccourcit souvent en « évé ». En pub ou en marketing, je n’ai jamais vu quelqu’un écrire en note « évè ».

Origine

Pourquoi écrit-on forêt, hôpital et pas hopital, etc. ?
Le français comme vous le savez provient de manière conséquente du latin. En vieux français, on écrivait autrefois hospital ou hostel. « Hôpital » vient donc du latin hospitalia (chambre pour les hôtes, hospice). Le s a sauté et est devenu accent circonflexe.

Tout comme « fenêtre » vient du latin fenestra… Concernant la forêt, il suffit de penser à forestier.
Et pour « château » alors ? Eh bien là encore, il vient du latin castellum… On pense à castel… (castle en anglais).

Pour le tréma, c’est plus simple : prenez le mot « mozaïque », sans l’accent, on lirait [mozèque] ; cela permet de bien détacher les deux lettres a et i afin de les prononcer toutes les deux, obtenant donc deux sons syllabiques ou lieu d’un.
Pour en savoir plus.

Les accents sur les CAPITALES, c’est capital !

Pourquoi DOIT-ON METTRE tous les accents sur chaque capitale qui en possède un ?
D’abord parce qu’il n’y a pas de raison que ces lettres les perdent en route.

Ensuite parce que, visuellement, cela facilite la lecture quand on sait que des lignes en capitales se lisent moins bien qu’en minuscules. C’est donc plus confortable et plus sûr…
Visibilité = Lisibilité.

Exemple de titre que l’on pourrait lire dans la presse (laquelle les oublie régulièrement) :
LE TRADER ARRETE, LE BANQUIER GRILLE.
On ne sait pas si « Le trader arrête, le banquier grille » ou « le trader arrêté, le banquier grillé. » Ce qui, vous en conviendrez, n’est pas tout à fait la même chose, que ce soit pour l’un ou pour l’autre des deux complices…

Oubli le plus fréquent : l’accent grave sur le A dans l’onglet À PROPOS dans le menu des sites web…

Nota Bene : la cédille doit également être apposée sur une capitale, parce que :
BESANCON, ce n’est pas BESANÇON ;
dans UN MACON QUI VOUS NETTOIE VOTRE TUYAU, on peut imaginer tout et son contraire… (je sais, en ce mois de novembre c’est plutôt Beaujolais !).

Les coquilles, ces petites coquines…

mode-de-vie-sain-raw-jaune-objets_34870Des coquilles, mais sans casser d’œufs

Elles se glissent partout ! Les coquilles relèvent de diverses causes : faute d’inattention, frappe à la va-vite, non-relecture, méconnaissance de certaines règles typographiques.
Mais c’est plus souvent une conjonction entre une question de vitesse et d’attention. Car, même si certains auteurs se relisent, ils ne vont pas forcément « voir ». C’est d’ailleurs leur réponse habituelle quand on leur fait remarquer une coquille : « Ah merci, je n’avais pas fait attention”… Trop habitués, peut-être, à une lecture dite en diagonale.

À l’origine, une « coquille » est le fait d’intervertir deux lettres dans un mot (d’en oublier une ou d’en ajouter une) ce qui peut provoquer des bizarreries. Même si le lecteur comprend ce qu’il lit, c’est tout de même gênant. Au fait, pourquoi parle-t-on de casse et de coquille ?
Plus d’info.

Retour à la « casse » départ

Quand j’étais étudiante, les Macintosh® n’étaient pas encore répandus. Les deux modèles principaux sur le marché, à la fin des années 80 – dont le disque dur oscillait entre 40 et 80 Mo (sic) – étaient souvent trop chers pour un étudiant, lequel devait se rabattre vers une machine à écrire électronique qui valait quand même autour de 1 000 francs à l’époque.

Un jour, je me souviens avoir visité une « vieille » imprimerie dans le 18e arrondissement de Paris, dans l’antre de laquelle on pouvait voir, humer et entendre des rotatives quatre couleurs et, dans une pièce attenante, découvrir les fameuses casses (tiroirs de rangement découpés en compartiments, appelés cassetins) où dormaient sagement les lettres en plomb. Chaque casse était d’une famille de typo (police de caractère) comme Univers, Vendôme, Helvetica, Garamond, Didot, Elzévir…

C’était à la fois fascinant et émouvant. Les ouvriers de cette imprimerie fonctionnaient encore « à la main ». On prenait le temps de placer les lettres. Les minuscules étant plus souvent utilisées que les majuscules ; elles étaient donc rangées dans le bas de la casse, d’où leur surnom de « bas de casse » encore usité, notamment dans les métiers graphiques.

CasseCertes, il y avait parfois des fautes, mais étrangement beaucoup moins que ce que l’on peut voir défiler aujourd’hui… Et ce, alors que nous avons tous les outils modernes pour effacer et corriger avant diffusion ou impression. Les typographes prenaient le temps alors…
Image : musée de l’imprimerie de Lyon.

La vitesse des outils technologiques 

La cause des erreurs qui fleurissent dans les contenus Web, provient souvent du fait que l’on tape rapidement ce que l’on a envie ou besoin de dire, focalisé par le fond, par sa réflexion ou par l’information à transmettre, mettant alors de côté la forme. On est moins concentré. Le phénomène de vitesse, comme celui du zapping, a envahi notre société en quelques décennies, la jetant littéralement dans une schizophrénie de l’instant et de l’éphémère.

Alors imaginez, quelle perte de temps que de se relire plusieurs fois ! Vite, vite, vite, il faut « produire » un billet par jour pour nourrir son blog et être le mieux référencé… Peu importe que certains écrits soient sans intérêt… L’enjeu est semble-t-il d’être actif dans l’instant donc sans possibilité de recul, de relecture, de perfectionnement. On tape frénétiquement sur son beau clavier ergonomique et hop ! on envoie. Alors bien sûr, les fautes de frappe sont normales. Sauf que…

Les erreurs les plus courantes

Ce ne sont pas forcément des « coquilles » au sens premier du terme (faute de frappe) mais parfois de vraies fautes d’orthographe ou de grammaire… :

  • Chiffre d’affaire : au lieu de chiffre d’affaires.*
  • Quelque soit / Quelques soient : au lieu de quelle que soit / quel que soit / quels que soient / quelles que soient (selon le sujet qui suit). Cette erreur est très fréquente !
  • Pallier à : au lieu de pallier quelque chose.
  • Le e dans l’o (œ) oublié : œuvre, œuf, bœuf, œillère, œdème, fœtus, mœurs… (ALT + o).
  • Trait d’union : très souvent oublié, on rencontre encore des « c’est à dire » (cf. billet précédent).
  • Les espaces non respectées : on voit souvent le deux-points collé au mot. (Au fait, on dit « une » espace.)
  • Quatre points de suspension : au lieu de trois. Ici, la sensibilité du clavier y est souvent pour quelque chose… (d’où l’intérêt de relire attentivement).

Cela dit, à la décharge des auteurs de billets, écrire et relire (pour ceux qui se relisent) directement sur écran, relève de l’héroïsme, pour peu que nos yeux soient « explosés » à la fin d’une journée. Notre regard a beau balayer des lignes, la profusion de l’info écrite, ces tonnes de textes auxquelles nos rétines sont soumises, est un risque pour des coquilles, qui peuvent alors nous échapper.

Enfin, il faut tenir compte des (nombreuses) personnes dyslexiques pour qui le clavier peut se révéler un chemin de croix.

Mais les coquilles peuvent également être une source de contresens malencontreux : drôles la plupart du temps, elles peuvent se révéler tout aussi dramatiques. Alors attention ! Dites-vous que lorsqu’on écrit dans la langue de Proust, c’est comme si l’on marchait sur des œufs…

P.-S. : si jamais vous aperceviez une « coquine » dans ce billet, vous seriez tout à fait en droit de me casser un œuf sur la tête… 😉

* Un bel exemple capturé au vol ! : le 29 mars 2013, l’émission C À VOUS recevait Marc Simoncini au sujet de la vente de lunettes en ligne et pour illustrer leur coût par pays, la rédaction montra à l’écran un visuel...

Trait d’union : la désunion typographique

Un exemple parmi d'autres...
Un exemple parmi d’autres… (cliquer pour voir).

J’ai envie (besoin) de pousser un cri, qui vaudra pour toute l’année et même plus.

Depuis très longtemps, une erreur typographique parsème de nombreux sites…

Si la plupart d’entre eux comportent des coquilles, voire d’importantes fautes, la palme revient à ce qui ressemble à un aveu de désamour pour un signe de typographie, lequel a pourtant tout son sens :

le trait d’union.

Désunion pour le trait d’union

Ce dernier vit souvent une forme inconsciente de rejet de la part de certains webrédacteurs ou responsables éditoriaux lors de la création d’un site. Une véritable désunion s’installe sous couvert d’inattention. De là à penser que le travail est effectué à la va-vite et sans relecture… Le mystère reste entier lorsque cette erreur apparaît en page d’accueil, à la vue de tous, que ce soit dans un menu ou en plein milieu d’un bloc.

Les formules qui tiennent le haut du panier : 

Qui sommes nous        au lieu de qui sommes-nous
Contactez nous             au lieu de contactez-nous
Suivez nous                    au lieu de suivez-nous

Cet oubli est particulièrement incompréhensible à mes yeux lorsqu’il se produit sur un site professionnel de type agence de communication vantant du sur mesure en termes de contenu, ou bien sur un site institutionnel qui a les moyens de se payer un relecteur (une broutille dans un devis global). La liste est longue, mais je vous ai mis comme exemple un visuel que je considère comme ma plus belle prise du jour.

Bien que ce trait d’union joue les Arlésienne depuis un bout de temps, mon regard n’arrive toujours pas à s’habituer à cette désunion qui lui saute aux yeux, et mon cerveau continue de se dire in petto : « Tiens, il manque un trait d’union ! »

Un autre oubli, qui revient de manière récurrente dans les contenus, est « chiffres clés » au lieu de « chiffres-clés » : tous les noms communs utilisés avec « clé » ou « clés » : on met un trait d’union.

Tout ceci est d’autant plus dommageable que cela dessert un (beau) webdesign, comme une faute de goût venant démolir un long travail d’intégration, en une demi-seconde de lecture. Un simple effort d’attention permettrait de remettre ce petit signe à sa place et d’éviter ainsi d’entacher une réputation de prestataire de qualité d’un bémol d’ordre typographique…

Prendre le temps de se relire : voilà une bonne résolution pour ce début d’année !

Mon petit dictionnaire sur le sujet fête ses 5 ans.