Soyons clairs d’emblée : je n’ai jamais vraiment apprécié la couleur mauve (encore moins le rose). Le violet très foncé me paraît plus acceptable.
Or la couleur Pantone de l’année 2022 est d’un mauve assez fort qualifié par certains de violet.
Pantone : 17-3839
HEX : #7F6F80
On a beaucoup parlé de site responsive en 2013. C’est bien et c’est toujours d’actualité. Mais cette notion a vite été rattrapée par le flat design.
Moi-même, j’ai cédé à la tentation, avec un nouvel outil très sympa, découvert ce week-end.
En moins d’une heure, voici le résultat de mon test, avec un contenu évidemment non dupliqué depuis mes autres supports.
Le flat design, effectivement, c’est chouette, puisque sur une seule page, vous pouvez montrer ce que vous voulez : terminées les arborescences alambiquées qui pouvaient décourager quelques internautes au passage.
Place à un défilement vertical, avec un menu en haut ou sur les côtés (menu fixe bien entendu) ou bien pas de menu du tout. Chaque « rubrique » peut avoir son bandeau attitré, mais aucune obligation.
Cette tendance au design plat, c’est-à-dire surtout minimaliste, est principalement intéressante pour une start-up en préparation, pour une biographie, une histoire, un profil, pour la création d’un événementiel ou pour la mise en avant d’un seul produit ou service. C’est une solution simple, d’aspect léger.
Le contenu reste le plus important
Néanmoins, et c’est là où il s’agit de faire attention, ce n’est pas parce que l’approche est différente et plus souple, que le contenu ne doit pas en être moins bien pensé stratégiquement.
Au contraire : plus le design est minimaliste, plus le contenu se voit, plus le texte ressort !
Le visuel importe, on le sait. Et tous ces charmants pictogrammes ludiques, parfois accompagnés d’une phrase ou d’un texte, sont attachants.
Mais justement, au niveau de l’impact, le contenu rédactionnel – ce que l’on dit et la façon dont on le dit – reste primordial et compte autant que le contenu visuel : choix des couleurs, charte graphique, taille, emplacement…
Le choix des rubriques et leur ordre de défilement également (ici aussi on peut perdre des internautes en route, avant qu’ils n’arrivent tout en bas).
Un site aura beau être sous forme de flat design, s’il est vide de sens, d’intérêt, incohérent dans son contenu, voire plein de fautes, le résultat vous desservira autant que pour un site d’approche plus classique.
Quand on choisit de se montrer sur Internet en mode flat design, on devrait redoubler de prudence, tant le visuel a de l’importance. Les défauts risquent en effet de bien plus ressortir. L’impression de l’internaute est immédiate ! Tout est plus « gros », plus direct aux yeux, puisque par définition, il y a moins d’éléments.
Par conséquent, dès la première seconde, l’effet psychologique induit est encore plus fort. Vous devez donc, dans l’intérêt de votre image, redoubler de soin.
Attention notamment à l’harmonie des couleurs entre elles ; à la couleur des titres aussi et à leur contraste (particulièrement illisible sur une image de fond bariolée). Etc.
Quant au texte, s’il est lui aussi minimaliste, soignez vos mots ! Pas de doute, si l’aspect d’un site en flat design est tout de suite plus attractif, il ne doit en aucun cas faire oublier le CONTENU.
Je ne connaissais passtrikingly.comet je dois dire avoir découvert une plate-forme tout à fait sympathique et techniquement très simple d’utilisation, intuitive et sans avoir à passer par une démo. (N. B. : je suis restée à la version de base, gratuite.)
Mais si je me suis bien amusée, cela ne m’a pas empêchée de passer un peu de temps en amont à choisir les mots exacts que je voulais y mettre… provisoirement.
Comme vous l’avez compris : le flat design ne doit pas faire oublier le contenu.
Radiant Orchid(prononcé « orkid » évidemment).
Le code RVB exact est facile à retenir : 117 40 100
ou #752864 en html.
Ce qui produit une couleur plus proche du mauve foncé que du prune (quoique), et certainement pas du rose en tout cas. Certains y verront tout simplement un couleur de la famille du violet.
Parmi les fleurs appelées orchidées, vous en avez aussi des roses, des pourpres, des blanches, des rouges, des oranges, des jaunes, et même des vertes.
Quoi qu’il en soit, 2014 sera radiant orchid ou ne sera pas ! Foi de Pantone.
Pourquoi des couleurs ?
Marché, création, actualisation, production, cette coutume provient du monde de la mode et du design. À chaque saison de la mode, il faut une couleur de tissu qui prédomine et détermine les mariages de couleurs (malheureusement parfois pas très heureux).
Derrière, la société entière se met au diapason pour harmoniser le reste avec la tendance, marketing oblige. L’idée est de contribuer à faire marcher l’économie donc.
C’est ainsi que chaque année, on tire une couleur Pantone de la boîte de Pandore.
Le flop du vert de l’année dernière
Pourquoi le Pantone #009B77 n’a pas très bien marché en 2013 ?
Même si l’actrice Nathalie Baye s’y est mise très vite en étant une des premières à porter du vert émeraude (Emerald) début 2013 et en continuant tout au long de l’année, cette couleur ne fut pas forcément des plus faciles à porter par tout le monde, ni des plus attractives.
Nous avons vu aussi passer des objets qui ne pouvaient décemment pas coller dans une décoration intérieure à moins de tout repeindre, sans compter qu’en présence de plantes vertes (genre vert tendre, et non vert foncé, comme les caoutchoucs), la cacophonie visuelle pouvait vous pousser directement… aux toilettes.
Nonobstant le fait que d’autres tons de vert sont assimilés à l’écologie et que vu le sujet, cette couleur est finalement assez répandue ; je ne parle pas d’un vert émeraude (2013) mais d’un vert tige par exemple.
Il se peut également que parmi les consommateurs très à cheval sur la mode et les tendances, sachant que cette couleur annuelle est éphémère, certains n’ont tout simplement pas eu envie d’investir dans un objet dont ils n’apprécient pas la couleur habituellement.
Évidemment les années touchant à la famille du « bleu » (plutôt foncé) du « beige » ou du « gris » sont plus rentables car ce sont des valeurs sûres, qui vont avec presque tout. Une base classique d’une garde-robe chic.
Enfin, parce qu’à la télévision, le vert passe mal. Par ailleurs, quand on tourne en studio avec l’intention d’incruster ultérieurement une image en arrière-plan, le fond est souvent vert lors de l’enregistrement. Si la personne porte un vêtement vert, je plains les yeux du cameraman.
Et puis tout le monde sait que la superstition persiste dans les métiers du théâtre et du cinéma, porter du vert sur scène est toujours assimilé à un risque, la légende rapportant que Molière mourut quelques heures après sa dernière représentation (du Malade imaginaire) pour laquelle il portait un costume vert…
Je pensais que 2014 aurait opté pour le Placid Blue, le Dazzling Blue ou carrément le Celosia Orange (trois couleurs également en lice). Voilà que l’on nous met en avant rien moins que du sirupeux, qui n’est ni du rose (beurk) ni du mauve (bien que les milieux de la mode parlent déjà de « mauve mania »), et qui devrait malheureusement définir le reste de l’année.
Peut-on passer outre ?
Si vous vous en fichez, oui !
Si vous évoluez dans des métiers visuels (design, graphisme, stylisme, décoration, communication), cela devient un peu plus difficile de se départir de ladite « mode ». Ne serait-ce que parce que les consommateurs (la cible) se jettent sur ce qu’on leur dit et que le système, produit un cercle qui se referme sur le seul but : consommer. Si les médias et la mode véhiculent une couleur édictée comme la tendance, il vaut mieux être prêt.
Mais ce choix d’un « rose » tirant sur le mauve est peut-être aussi stratégique puisque psychologiquement, cette couleur permet d’adoucir une société qui n’est pas sans tensions.
Sur le plan du design, les couleurs sont un peu comme les tendances typographiques. Voyez comme le thin a fait place les années passées à du seventies, avec le retour des pattes d’eph, par exemple :
Même si la lisibilité en prend un coup avec certaines polices dont on abuse sans penser à l’impact visuel justement, on continue de voir partout les mêmes polices de caractère ! Du moins pour les titres. Heureusement, la très lisible Arial reste une valeur sûre (pour lire un texte long). Et pour 2014, la police « Open Sans » devrait avoir tout sa place (source).
Retour à plus de finesse donc. Ouf.
Question finesse, je déconseillerais à la gent masculine d’arborer cette couleur orchidée radiant, au risque de ressembler à un commercial VRP des années 90 auquel personne n’osait faire de remarque sur la couleur bordeaux, tirant sur le lie de vin, de sa chemise.
Enfin, chacun ses goûts évidemment…
Pour pallier cette difficulté, n’ayez crainte, le printemps prochain verra aussi le bleu ressortir à égalité, histoire d’amortir le choc visuel. Déjà, le catalogue de la Redoute (préparé il y a quelques mois), a bien intégré l’info si l’on en juge par sa couverture.
La tendance prend donc ses aises, afin de ne pas restreindre le marché potentiel à cause d’une couleur orchidée qui ne convient pas à tout le monde…
Le nom allemand Gebrauchsgraphik – en français « art graphique » (littéralement « art graphique d’usage ») – doit parler à plusieurs générations de graphistes et de publicitaires. Tous les acteurs de l’univers des arts graphiques et de la pub étaient abonnés à cette publication. Retour sur ce fameux magazine international.
Contexte historique
Ce magazine est né en 1923 à Berlin grâce au professeur H. K. Frenzel [1882-1937]. On parle plus souvent d’une première parution en 1924.
Au plus fort de la période nazie (et après la mort de Frenzel), entre 1938 et 1944, sa publication fut malgré elle, artistiquement « orientée » par le contexte. La mode de la typographie en lettres gothiques noires illustre cette période des années 30… Comme par exemple cette couverture de 1934 : (Source)
Sa publication fut arrêtée entre 1945 et 1950 (ce qui peut se comprendre), mais elle reprit en 1950 depuis Munich.
Dès lors, une imagination foisonnante refit surface et démontra tout la fabuleuse créativité humaine, en matière de créa, de conception-rédaction, de visuel et de publicité.
J’ai ainsi dans ma bibliothèque, une collection de numéros de Gebrauchsgraphik, allant de janvier 1959 à 1961 (photos 1 et 3 de ce billet), plus un de 1966.
À noter qu’après s’être appelé Gebrauchsgraphik, le titre de ce magazine a évolué une première fois en 1972, devenant Novum Gebrauchsgrafik, puis a définitivement changé de nom en 1996 pour devenir tout simplement novum (plus facile à prononcer…).
Ce mensuel est toujours aussi rigoureux et intimiste. Mais aussi plus discret, et donc moins connu aujourd’hui, que le très suivi magazine anglais eye magazine paraissant tous les trimestres depuis 1993. Mais novum n’en demeure pas moins intéressant.
Sur Internet
Il existe finalement peu d’infos sur la toile au sujet de ce magazine mythique, même si l’on peut encore acheter d’anciens numéros.
J’ai trouvé d’autres « collectionneurs » en Europe, qui conservent également ces trésors de revues. Les périodes vont des années 50 aux années 70… Il y avait à l’époque de belles idées publicitaires, subtiles, parfois plus fortes et impactantes que celles d’aujourd’hui…
En France, dans la même lignée, nous avons le magazine international de graphisme et de design étapes, né en 1994, publié par les éditions Pyramyd. Une revue très intéressante pour tous les amoureux de graphisme et de typographie, comme l’était le professeur Frenzel, un précurseur dans son domaine.
Articles sur la disparition de l'écriture manuscrite